Avec son premier roman « Nos insomnies », elle fait une entrée remarquée dans l’univers de la littérature. Elle sera le 28 mars à la Maison du livre, à Rodez.
Dès les premières lignes, on voit la vie à travers les yeux de cette gamine. Un pavillon dans une banlieue en mutation à la fin des années 90, une famille « classique » pour cette fillette qui a des frères jumeaux, une mère et, surtout, un père. « En le voyant en vêtements de travail, les joues encore froides de l’air extérieur, j’avais l’impression d’avoir affaire à une autre personne. Quelque chose clochait, sans que je réussisse à mettre le doigt sur ce que c’était. » Cette famille est rongée par un secret. « Nous ne dormons pas ». Avec ces insomnies, et les conséquences que cela peut avoir, la figure du père ne vous quitte jamais. Porté par l’écriture fine et transperçante de Clothilde Salelles. Elle avance sans bruit, comme le ferait une enfant qui ne veut pas réveiller la maison, dans cette vie de famille où les secrets se cachent derrière la porte.
Cette Parisienne, dont la maman est originaire du nord Aveyron, impressionne avec ce premier roman. Tant les critiques que les libraires, qui louent quelques-uns des passages du livre, rythmé notamment par des expressions telles que « maldetête « , « bruits d’travaux », « cépénible »… Une vie à hauteur d’enfants relatée avec une véritable puissance littéraire.
Chercheuse en science politique, spécialiste notamment du Liban, Clothilde Salelles fait le choix d’un huis clos familial pour parler de quelque chose qui lui tient à cœur. Comme l’enfance et tout ce qu’il s’y passe. En faisant appel à littérature, ses premières études d’ailleurs, elle convoque l’imaginaire, garde ses espaces de liberté et trouve ainsi le meilleur moyen de « de faire exister les choses ». Il y a une part de « vécu » dans ce roman
« Je suis vraiment contente des retours que j’ai avec ce premier roman », sourit Clothilde Salelles, qui ne savait vraiment pas à quoi s’attendre. La figure du père, le potentiel romanesque que peut aussi avoir une banlieue somme toute banale, cette plongée dans un univers qui nous renvoie chacun à bout d’histoire et nous déconnecte du quotidien donne peut-être quelques clés.
Le roman a en tout cas séduit la Grande librairie, nombre de critiques et figure aujourd’hui dans la sélection du tout nouveau prix du Nouvel Obs et dans celle du prix Flaubert. Mais au-delà, Clothilde Salelles invite à échanger sur ce thème passionnant de l’enfant et des perceptions qui l’entourent. Notamment vendredi 28 mars, à la Maison du livre, à Rodez, où elle sera présente à partir de 18 heures. « Il me tarde aussi de retrouver la solitude au moment de l’écriture. J’aime beaucoup ce moment-là », glisse la romancière, qui vient de faire une entrée remarquée.
« Nos insomnies », Clothilde Salelles, L’arbalette Gallimard, 20,50 euros.
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