Paul Mescal prend la suite de Russell Crowe dans Gladiator II, diffusé ce vendredi 6 juin 2025 à 21h10 sur Canal+. Un film qui a demandé une préparation intense à l’acteur en vue des nombreuses séquences de combat, dont une particulièrement pénible à tourner.

« Force et honneur ». En 2000, Ridley Scott donnait un coup de jeune au genre très hollywoodien, mais démodé, du péplum avec l’un de ses chefs-d’œuvres : Gladiator. Bilan des courses : un succès critique et public (notamment 4,8 millions d’entrées en France), avant de remporter cinq Oscars, dont ceux du meilleur film et du meilleur acteur. Pas inconnu à l’époque, Russell Crowe (en désaccord avec Joaquin Phoenix sur le tournage) entrait plus que jamais dans la lumière avec ce magnifique rôle de Maximus Decimus Meridius. Le film entrait rapidement dans la culture populaire. Et près de 25 ans plus tard, Ridley Scott, qui a longtemps attendu le bon scénario, fait renaître cet univers avec Gladiator II. C’est au jeune et très en vogue Paul Mescal (Normal People) qu’incombe alors la lourde tâche de succéder au comédien néo-zélandais sous les traits de Lucius, le fils du héros. Le nouveau visage de ce second volet se souviendra très longtemps de ce tournage éprouvant.

La préparation intense de Paul Mescal pour Gladiator II

Gladiator II reprend 16 ans après le premier opus et la mort de Maximus. Deux frères jumeaux et empereurs tyranniques, Geta (Joseph Quinn) et Caracalla (Fred Hechinger), gouvernent Rome. Lucius mène une vie paisible bien loin de là, en Numidie (ancienne région d’Afrique du Nord)… Jusqu’à l’invasion de l’armée romaine. Capturé, le digne fils de Maximus fait son retour dans la capitale antique en suivant les traces de son père. Bien loin du souffle épique de son aîné, ce second volet se révèle être un bon divertissement, tout de même porté par des moments de bravoure intenses. Impeccable dans un autre style que Russell Crowe, Paul Mescal parvient à le regarder dans les yeux (ce qui n’était pas chose aisée). Et qui dit péplum dit forcément combats… Alors pour se glisser sous la cuirasse du héros, Paul Mescal s’est entraîné d’arrache-pied pendant six mois. Avec, au programme : musculation, entraînement à l’épée, équitation, et chorégraphie au combat.

« L’arène en elle-même était devenue une sorte de radiateur », se souvient Paul Mescal au sujet du tournage d’une séquence de Gladiator II

Comme le premier film, Gladiator II comporte logiquement bon nombre de séquences de combat au Colisée. Interviewé par Entertainment Weekly en octobre 2024 avant sa sortie, Paul Mescal revenait sur sa préférée : l’affrontement final. Inutile de spoiler cette séquence épique ici. Il mentionnait ensuite la plus compliquée à tourner. Il s’agit d’un moment où Lucius fait face à un rhinocéros. Mais là n’était pas le problème, l’animal ayant été créé à l’aide d’une imprimante 3D et d’effets visuels. Les conditions de tournage étaient en revanche particulièrement difficiles. « On a tourné cette scène pendant deux ou trois jours, mais cette chaleur était juste… Mon sang irlandais n’est pas adapté au planning de tournage de Ridley, qui va du lever au coucher du soleil, en passant par les heures les plus chaudes de la journée », se rappelait-il en riant. Et le comédien de confier : « Le combat était brutal. J’ai grandi en faisant du sport, donc je me considère assez robuste et je suis heureux de me jeter dans tous les sens, mais c’est juste que l’arène en elle-même était devenue une sorte de radiateur. J’étais sur le point de vomir, j’étais irritable, c’était juste hardcore. Entre les prises, je me mettais de la glace directement dans le dos ». Une méthode radicale !