De Ryan Coogler, avec Michael B. Jordan, Jack O’Connell. 2h11.
En 1932, dans l’État du Mississippi, des frères jumeaux, Smoke et Stack, décident de racheter une vieille scierie, et de la transformer en club de blues pour divertir la communauté afro-américaine locale, qui travaille dans les champs de coton la journée. Une nuit, la fête dérape quand des intrus frappent à leur porte : ce sont des vampires ! Sortez l’eau bénite, les gousses d’ail et les pieux : ce drame historique, où il est question de prohibition, de ségrégation, de lynchage et du Ku Klux Klan, amorce un virage inattendu en basculant sans prévenir dans l’horreur, un peu à la façon d’Une nuit en enfer (1996), de Robert Rodriguez.
Un objet hybride, curieux et envoûtant, qui se déroule selon une unité de lieu et de temps, enrichi du folklore de l’époque, et marque le retour du tandem formé par le réalisateur Ryan Coogler et l’acteur Michael B. Jordan, après Fruitvale Station (2013), Creed (2015) et Black Panther (2018). En dépit de quelques longueurs, le résultat est plutôt jouissif. S. B.
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Le Mélange des genres ★★
De Michel Leclerc, avec Léa Drucker, Benjamin Lavernhe. 1h43.
Il est probable que le réalisateur blanc de plus de cinquante ans ne se fasse pas que des ami(e) s avec ce Mélange des genres où il interroge les relations hommes femmes dans notre société post MeToo. Il y met en scène une flic infiltrée qui accuse de viol un comédien raté vivant dans l’ombre de sa conjointe afin de protéger sa couverture au sein du collectif féministe sur lequel elle enquête. En résulte une comédie policière et sociétale pertinente, maligne et narquoise qui caricature le féminisme militant sans jamais le délégitimer, à l’inverse du masculinisme, afin d’encourager le dialogue dans une société crispée où les hommes sont un peu dépassés.
Si l’intrigue prend un peu de temps à se mettre en place, si les parenthèses oniriques avec Vincent Delerm sont dispensables, comme sa scène d’amour finale dans un lieu singulier, elle amuse beaucoup tout en faisant, loin du virilisme ringard, l’éloge de la douceur. C’est un formidable Benjamin Lavernhe (récompensé à l’Alpe d’Huez) qui figure celui-ci face à une Léa Drucker ne l’étant pas moins en flic prête à tout pour boucler son investigation. Bap. T.
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Oxana ★
De Charlène Favier, avec Albina Korzh, Maryna Koshkina. 1h43.
Quatre ans après Slalom, son premier long métrage très réussi sur les violences sexuelles dans le sport, Charlène Favier s’intéresse cette fois au destin aussi romanesque que tragique d’Oksana Chatchko, artiste peintre et cofondatrice du mouvement Femen (2008) ayant défié Vladimir Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko avant de s’exiler en France en 2013 puis de s’y donner la mort cinq ans plus tard.
Un personnage courageux, beau et fragile que la réalisatrice portraiture dans un va-et-vient temporel de l’Ukraine à Paris, comme des fragments de vie composant un tableau qui évoque les peintures religieuses de celle-ci. Le film pâtit hélas de son audacieuse structure, la femme complexe peinant à vraiment percer derrière la militante iconisée malgré la prestation d’Albina Korzh. Bap. T.
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Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) ★
De Pat Boonnitipat, avec Putthipong Assaratanakul, Usha Seamkkum. 2h05.
Un jeune homme désireux de faire carrière dans les jeux en ligne apprend que sa grand-mère est atteinte d’un cancer incurable. Il tente de se rapprocher d’elle non sans arrière-pensées pécuniaires. Immense succès en Thaïlande mais également ailleurs en Asie, ce premier long métrage, on s’en doute, verra son jeune antihéros passer de la cupidité à une réelle affection envers sa mamie loin d’être dupe et riche.
L’étude des relations intrafamiliales dans une société de plus en plus individualiste est intéressante, mais cette comédie dramatique trop linéaire aux notes de piano omniprésentes se révèle plus tendre que vraiment drôle. Longuette également. Bap. T.
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La Réparation
De Régis Wargnier, avec Julia de Nunez, Clovis Cornillac. 1h44.
Dix ans que le cinéaste oscarisé en 1991 pour Indochine n’avait pas tourné un film. Son retour avec La Réparation déçoit malgré une entame alléchante : les disparitions d’un chef renommé, quelques heures avant l’attribution de sa troisième étoile si convoitée, et de son second tombé amoureux de sa fille vouée à lui succéder à la tête du restaurant breton. C’est autour de la jeune femme, interprétée avec plus ou moins de justesse par Julia de Nunez (Bardot), que s’articule le récit, quand deux ans plus tard celle-ci s’envole pour Taïwan après avoir reçu une mystérieuse invitation.
Régis Wargnier mêle les genres comme ses personnages les saveurs, mais la mayonnaise ne prend pas. Si là encore il fait dans la belle image, on s’ennuie ferme face à son romanesque daté et son intrigue mal ficelée aux mystères trop vite éventés et déceptifs. Les réalisateurs chevronnés ne sont pas toujours semblables aux grands vins. Bap. T.
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Aimons-nous vivants
De Jean-Pierre Améris, avec Valérie Lemercier, Gérard Darmon. 1h30.
Depuis son AVC lors d’un concert, Antoine Toussaint, ancienne gloire de la chanson française, est décidé à en finir par crainte qu’un second lui enlève toutes ses facultés. Dans le train pour Genève, il rencontre l’une de ses fans, Victoire, passagère envahissante qui va s’évertuer à contrarier son objectif funeste. S’appuyant sur un ressort de comédie classique, le duo mal assorti, Jean-Pierre Améris tente de faire rire autour de la fin de vie. L’initiative eût été audacieuse si ce sujet très actuel ne servait pas seulement de prétexte au déroulé d’une farce ringarde dénuée de la moindre ambition formelle et d’originalité. L’abattage de Valérie Lemercier et la bougonnerie familière de Gérard Darmon n’y changeront rien. Bap. T.
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