Les jumeaux Tehere et Tehau Brinckfieldt sont tous deux devenus pilotes de ligne chez Air Tahiti. C’est un rêve d’enfance devenu réalité pour ces jeunes hommes de 23 ans, qui ont fait tout leur parcours ensemble. Après avoir terminé leur formation localement à C3P, ils ont réussi à intégrer la compagnie cette année, à trois mois d’intervalle. Ils ont déjà effectué leurs premiers vols sur ATR et s’apprêtent maintenant à affronter la saison du mara’amu.
Un objectif de longue date atteint pour Tehere et Tehau, qui sont devenus pilotes de ligne chez Air Tahiti en février et mai dernier. « Déjà petits, on allait tous les week-ends voir les avions décoller », confie Tehere. Une passion commune transmise par leur grand-père, qui leur avait offert leur livre de chevet, L’Aviation à Tahiti.
Une fois le bac S en poche, les deux frères ont tout de suite débuté leur formation à C3P, interrompue par le Covid. Licence de pilote privé (PPL), puis de pilote de ligne (ATPL) en poche— le « code de la route pour les pilotes » — ils entament la formation professionnelle composée de la licence de pilote commercial (CPL), de la qualification instruments (IRME) et de la MCC (Multi Crew Coordination). « Une fois toutes ces licences obtenues, on est devenus aptes à se présenter à des sélections de personnel navigant dans le monde entier », explique Tehere.
Un succès que Tehau attribue à leur travail en tandem : « C’est vrai qu’on se complétait un peu, surtout pendant la TPL théorique. Tehere me donnait ses conseils dans les matières où il excellait. Et moi, pareil, j’ai essayé de faire de même. On s’est beaucoup aidés, on s’est toujours tirés vers le haut. C’est toujours d’actualité : aujourd’hui, après les vols, on s’appelle régulièrement pour faire un point sur ce qui a été, ce qui n’a pas été. Ça aide énormément d’avoir un frère jumeau. C’est comme si on volait deux fois à chaque vol. »
Covid, problèmes financiers… Les deux frères ont traversé des phases compliquées et ils ont mis de côté leurs autres passions, le football et la pêche sous-marine « pour préserver les tympans. » Pourtant, « mentalement, on n’a jamais baissé les bras (…). On savait qu’on était là pour réaliser notre rêve », dit Tehau. Ils sont reconnaissants de l’aide qu’ils ont reçue, rajoute Tehere : « On a eu beaucoup de chance pendant notre formation. On a eu la chance de croiser le chemin de plusieurs personnes qui ont accepté de nous aider, qui nous ont guidé, et c’est pour ça qu’on est très reconnaissants. »
Aujourd’hui pilotes chez Air Tahiti, ils ne cachent pas leur plaisir : « Intégrer Air Tahiti, c’est vraiment un rêve d’enfant. On a vu cet avion décoller au flamboyant depuis qu’on a trois ans, c’est un objectif de longue date. Air Tahiti, ça représente le lien entre les îles (…) intégrer une compagnie avec une telle promesse, c’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. »
La suite ? « Se perfectionner sur ce réseau et cette machine », pour Tehere. Un avis partagé par son frère : « face aux variations météorologiques de la Polynésie, telles que le mara’amu, qui peut être très impressionnant lorsqu’on le vit, mieux vaut avoir une bonne maîtrise. »
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