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Jean et Pierre Navarre pointent le bout de leur nez le 8 août 1895, à Jouy-sur-Morin. Ils sont les aînés d’une fratrie de onze enfants. Leur mère, Jeanne de Coëscon, est pianiste. Leur père, André Navarre, originaire des Landes, est directeur adjoint aux Papeteries du Marais à Jouy-sur-Morin. La famille déménage l’année suivante à Grenoble.
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Jean, l’as de l’aviation
Jean et Pierre Navarre ont une enfance difficile. Très indisciplinés, ils ont systématiquement renvoyé des collèges qu’ils fréquentent. Séparé de son frère, Jean suit les cours d’une école de mécanique, puis dans une école technique. Il prépare le concours d’entrée à l’Ecole Supérieure d’Aéronautique puis, il finit par suivre un stage avec le lieutenant Hébert.
En juin 1914, Jean s’inscrit en tant qu’élève pilote à l’école civile des frères Caudront, au Crotoy, dans la Somme. Malheureusement, la guerre qui débute le 2 août 1914, l’empêche de passer son brevet. Il réussit toutefois à se faire incorporer dans l’armée, en mentant sur son âge et ses capacités à voler. Muté dans une escadrille de Farman MF 2, puis exclu pour indiscipline, il apprend le pilotage des Morane-Saulnier type L. Jean se porte volontaire pour Verdun et, le 24 février 1916, il rallie l’escadrille N 64. Le pilote vole jusqu’à onze heures par jour. Il est d’ailleurs surnommé « Navarre sentinelle de Verdun » et remporte de nombreuses batailles de février à juin 1916.
Quelques mois plus tard, il est nommé sous-lieutenant et intègre le « club des as », le club des pilotes comptant plus de cinq victoires homologuées. Très affecté par la mort de son jumeau, en 1916, Jean entre en maison de repos et ne repartira au front qu’à la signature de l’armistice. Au cours de ces quatre années de guerre, il obtiendra la Légion d’honneur, la Médaille Militaire, la Croix de guerre avec palmes et six citations de l’Armée.
Après la guerre, Jean Navarre ne peut se résoudre à abandonner l’aviation. Il tente de traverser l’océan Atlantique, mais ce projet n’aboutit pas. Finalement, il finira chez Morane-Saulnier, pour présenter les avions aux futurs acheteurs. Le 10 juillet 1919, lors d’une descente en vol plané, il percute un mur de ferme et s’écrase au bord de l’aérodrome de Villacoublay, dans les Yvelines.
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Pierre, le pilote de chasse
Quant à Pierre, il suit la même jeunesse que son Jean. C’est à 18 ans qu’il s’intéresse à l’aviation. Il se rend d’ailleurs fréquemment à Juvisy pour voir les avions voler avec son jumeau.
Après avoir entamé des études malheureusement interrompues par la guerre, il s’engage et est affecté au 6e régiment du Génie. Passionné par les avions comme son frère, il quitte le Génie et est admis comme pilote de chasse à l’escadrille N 69. En novembre 1916, Il a 21 ans lorsqu’il décède lors d’un exercice aérien au Plessis-Belleville, dans l’Oise, alors qu’il tentait de rejoindre Jean.
Les deux frères ne sont pas enterrés dans leur ville de naissance. Les jumeaux reposent côte à côte dans le cimetière de Tartas, dans les Landes, le berceau de leur famille.
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