
«Ils nous ont empêchés de rendre visite à notre frère hospitalisé. Alors qu’on savait comment le soigner…» Alphousseyni et Alhassane Dembelé comparaissent pour des violences à l’encontre du personnel hospitalier de Noyon, puis des gendarmes venus les interpeller.
Les faits remontent au samedi 11 octobre. L’hôpital appelle les forces de l’ordre, pour deux frères jumeaux ayant tenté d’entrer de force dans le service des urgences. Ils pensaient avoir le don de soigner leur frère, contrairement au personnel médical.
Ils ont voulu forcer la porte menant au service de soins en bousculant une infirmière et un ambulancier. Un médecin s’est ensuite fait bousculer et l’un d’eux lui a enfoncé un doigt dans l’œil gauche. Puis, l’un des frères Dembelé va tenir des propos incorrects envers un gendarme : «T’es encore un gamin, t’es né hier… T’es encore dans les couches de ta mère.»
«On s’est débattu»
Les frères vont porter le premier coup, d’après une quinzaine de témoins. Ce qui va déclencher une scène d’une grande violence. «Tout de suite, ça a été agressif, dit un policier municipal. J’essayais de parlementer avec l’un des deux. Il n’a jamais voulu. Je n’ai jamais vu une telle scène de violences. On s’est retrouvé à neuf dans une toute petite pièce. Moralement, ça m’a choqué, ça a duré huit minutes. Avant que je gaze l’un d’eux.» Il faudra l’usage de cette bombe lacrymo et d’un taser, pour immobiliser les individus.
«Mon but était d’aider mon frère, déclare Alhassane dans le box. Cette médecine-là ne peut pas le guérir. Je regrette ce qui s’est passé. J’étais dans un état normal, je ne vois pas et je ne fume pas. J’étais juste très inquiet. C’est eux qui nous ont poussés. Alors on les a poussés. Mais c’est eux qui ont commencé.»
Alphousseyni confirme : «Le médecin nous a insultés, notamment en arabe. On était tranquille. Mais ils ont voulu nous attraper avec force. Puis on s’est débattu.»
«On ne les a jamais insultés, reprend Alphousseyni. On a effectivement dit à l’un d’eux qu’il était jeune. Mais nous avons toujours été polis et gentils.» «C’est de la rébellion», suggère le tribunal aux prévenus. L’un d’eux a tout de même mordu l’intérieur de la cuisse du gendarme qui tentait de l’immobiliser, tandis que son frère le frappait dans le dos. «J’avais du mal à respirer…», explique le prévenu, pour qui cette morsure était un réflexe de survie.
«Ils croient qu’ils ont des dons de guérisseur»
Les deux prévenus se disent eux-mêmes victimes d’une maladie mystique. Comme un mauvais sort qui les empêcherait de réussir. De nationalité sénégalaise, ils sont en France avec un titre de séjour.
«Ils exigeaient de voir leur frère, en affirmant au responsable des urgences qu’il n’est pas vraiment médecin, contrairement à eux, décrit le procureur. Ils inversent les responsabilités. Les soignants ont l’autorisation d’empêcher l’accès aux services, et eux n’avaient aucun droit de pénétrer de force.»
Il requiert contre Alhassane Dembelé vingt mois de prison et contre Alphousseyni Dembelé dix-huit mois. Avec mandat de dépôt et interdiction de territoire français pendant dix ans.
«Ils s’estimaient en capacité de sauver leur frère, pour qui ils étaient inquiets»
Maître Chloé Tourre sollicite un sursis probatoire pour son client Alhassane. «Il a voulu visiter son frère car il estime que lui et son jumeau sont en capacité de le sauver. Ce sont leurs croyances. On n’est pas dans leur culture. C’était une question de vie ou de mort, pour lui… Oui, ils ont été violents. Ils sont d’ailleurs quinze à présenter une version différente de mon client. Ce qui laisse supposer une altération du discernement de mon client…»
«Oui, il y a eu des violences, reprend maître Robin Boizeau. Mais on a au maximum trois jours d’incapacité totale de travail. Monsieur a le droit de croire qu’il a des dons de guérisseur. Il est inquiet. Le ton est monté et ils ont forcé le passage. Si dire à quelqu’un “t’es un gamin” est un outrage, on n’a pas fini. Mon client aussi a subi des violences. Il avait le souffle coupé, mais il a eu ce réflexe d’attraper le gendarme par les parties, alors qu’il avait la sensation d’agoniser.»
Alphousseyni Dembelé écope de quatorze mois de prison dont six mois avec sursis probatoire et son frère Alhassane écope de seize mois de prison dont six mois avec sursis probatoire. Le tribunal décerne mandat de dépôt. Ils devront effectuer 105 heures de travail d’intérêt général à leur sortie.
Ils devront verser 1000€ et plusieurs fois 500€ aux plaignants qui se sont constitués partie civile. Pour les autres plaignants qui n’avaient pas de justificatifs, le tribunal ordonne le renvoi sur intérêts civils, à l’audience du 12 mars 2026.
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