Mystérieux dans sa communication, Sinners se dévoile sur grand écran à compter de ce mercredi, fort de l’expertise de Ryan Coogler, réalisateur et scénariste entre autres de Creed, Black Panther et Black Panther Wakanda Forever et du talent fois deux de Michael B. Jordan, qui interprète deux jumeaux de retour dans leur ville natale, dans les années 30, en pleine période de la prohibition, pour refaire leur vie et tracer un trait sur un passé peu glorieux. Très vite, les choses se gâtent, prenant une tournure tragique et sanglante, pour notre plus grand bonheur, car après 2h17 de visionnage, le couperet tombe : Sinners est de très loin l’un (le?) des meilleurs films que l’on ait vu cette année.
C’est simple, avec du recul, le premier constat que l’on pourrait faire de Sinners, c’est lui donner une similitude avec le petit bijou qu’est Une Nuit en Enfer de Robert Rodriguez, avec Quentin Tarantino à l’écriture. On s’y retrouve tout de même, avec cette même histoire de deux frères, interprétés à l’époque par George Clooney et Quentin Tarantino, cette même idée de rédemption et de changement de vie et cette même temporalité : dans Sinners, tout se passe le temps d’une journée, nuit évidemment comprise, puisque c’est à ce moment-là que le film bascule.
Une Nuit en Enfer était une sorte de film 3 en 1, mêlant à la fois le road-movie, le thriller et l’horreur. Sinners lui emboite le pas, en conservant l’horreur mais en offrant une profondeur d’écriture et des thématiques plus profondes encore. On ne peut décemment pas résumer le film de Ryan Coogler à une simple et énième fiction de vampires. Déjà à cause du talent au mètre carré et même en double pour l’un des membres du casting. Michael B. Jordan est impressionnant de justesse, totalement dans son élément en campant deux frères jumeaux certes mais aux personnalités bien affirmées, Hailee Steinfeld est juste magnétique et le reste de la distribution (Li Jun Ji, Omar Benson Miller, Wunmi Mosaku, Delroy Lindo) se fond à merveille avec l’intrigue et ses nombreux rebondissements. Si Michael B. Jordan attire logiquement toute l’attention, difficile de ne pas citer Jack O’Connell, le grand méchant du film et de ne pas donner une mention plus que spéciale à Miles Caton, véritable révélation de ce film.
Musicalement, Sinners est un film qui va compter cette année et ce n’est pourtant pas sur ce point-là qu’il s’est “vendu” jusqu’à présent, rendant la chose encore plus agréable
Ce dernier est touchant d’émotion et nous livre une prestation musicale de tout premier ordre, de celle qui pourrait permettre à Sinners de s’inviter l’an prochain aux Oscars, déjà dans les catégories sonores (meilleur son, meilleure musique) avant d’espérer plus, ce qu’on lui souhaite fortement. Le film de Coogler donne une grande part au blues, dont il nous démontre l’essence, les émotions qu’il procure, le tout avec des prestations authentiques, avec Miles Caton donc en chef de file et héros, lui aussi, d’une histoire qui nous plonge dans l’Amérique prohibée, l’Amérique raciste et l’Amérique qui voit deux races se regarder en chien de faïence, avec le Ku Klux Khan en fond.
Les deux jumeaux joués par Michael B. Jordan, Smoke et Stack, se livrent au fur et à mesure que le film avance, avec leurs similitudes et leurs contradictions. Revenus dans la ville qui les a vu naître et grandir, les deux hommes d’affaires – c’est comme cela qu’ils se présentent en tout cas, décident de racheter une ancienne scierie et de faire affaire avec un entrepreneur blanc. Leur comeback réveille de vieilles histoires, de vieilles tensions et le film les manie habilement, notamment pour préparer un terrain fertile à sa seconde partie. S’il fallait trouver une faille à Sinners, car oui, il y en a bien une, c’est peut-être sur ces scènes d’action, de violence et de lutte, pas si nombreuses finalement au regard de la durée d’ensemble du film, que le long-métrage de Ryan Coogler pêche et pioche un peu.
On ne dit pas qu’elles ne sont pas réussies, mais elles manquent de soin, de vraie chorégraphie et d’esthétique surtout, cédant rapidement aux gésiers et aux gerbes de sang, au rendu pas toujours convaincant. Mais le reste, à défaut d’occulter totalement cette donne, compense largement cet aspect, en nous offrant un peu plus de deux heures totalement bouleversantes. Musicalement, Sinners est un film qui va compter cette année et ce n’est pourtant pas sur ce point-là qu’il s’est “vendu” jusqu’à présent, rendant la chose encore plus agréable. Les thèmes soulevés, la justesse d’écriture, le contexte présenté, sans virer au cliché et aux stéréotypes, contribuent également à l’efficacité et au charme de Sinners, qui est d’ores et déjà une de nos recommandations de cette année. Fan de blues, ou non.
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