CRITIQUE – Tarzan et Arab Nasser tentent de faire rire avec leur nouvelle comédie mais le cœur n’y est pas.
Sur les premières images de Once Upon a Time in Gaza, on entend la voix de Donald Trump : « Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza, et nous y ferons du bon travail. » La déclaration date de janvier 2025. Les réalisateurs Tarzan et Arab Nasser situent leur histoire en 2007 mais soulignent l’absurdité du projet du président des États-Unis de transformer Gaza en Riviera. Les frères jumeaux gazaouis rappellent que les problèmes des Palestiniens ne datent pas d’octobre 2023. 2007 est une année charnière, celle du blocus de Gaza et de la construction du mur par Israël, après la victoire du Hamas aux élections législatives.
À découvrir
Once Upon a Time in Gaza n’est pas un documentaire mais une fiction, et même un film dans le film dans sa seconde partie. Il était une fois, donc, Yahya, étudiant indolent qui travaille dans une modeste échoppe de falafels. Son patron, Osama, l’implique dans son trafic de drogue – les pilules sont cachées dans les sandwichs. Gaza est le royaume de la débrouille et des embrouilles. Abou Sami, un flic corrompu, n’entend pas laisser prospérer le business d’Osama sans prendre sa part du gâteau. Il est la brute du trio léonin – les deux autres sont le bon et le truand. Osama résiste à Abou Sami. Il le paye de sa vie.
Une ellipse et deux ans plus tard, Yahya s’est laissé pousser la barbe. Il est engagé pour jouer dans un film de propagande produit par le gouvernement de Gaza. Le Rebelle rend hommage à un martyr de la cause. Once Upon a Time in Gaza, récompensé du prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes (dans la section Un certain regard), mélange les genres (western, comédie). Ou plutôt glisse de l’un à l’autre sans prévenir.
Ironique et politique
Les frères Nasser lorgnent ici du côté du Nanni Moretti de Mia madre et de Vers un avenir radieux , satires d’un cinéma militant. Les producteurs trouvent que Yahya n’a pas le profil d’un héros de film d’action. Cheveux longs et bras sans muscles, le Rambo gazaoui fait pitié. Un figurant refuse de jeter à terre le drapeau palestinien lors d’une scène de confrontation avec un soldat israélien. Le réalisateur s’arrache les cheveux. « C’est du cinéma ! » Oui, mais avec de vraies armes. Les balles perdues font parfois des victimes.
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La fin est beaucoup moins drôle. Ironique et politique. Comme si, à Gaza, personne ne pouvait échapper à une réalité tragique. Même deux cinéastes en exil, forcés de tourner en Jordanie. « Nous rêvons de réaliser, un jour, un film qui n’aurait rien à voir avec la politique, écrivent les frères Nasser dans le dossier de presse. Mais cela ne sera possible que lorsque les Palestiniens auront acquis leurs droits humains fondamentaux : la justice, la liberté et la dignité. » Une comédie romantique est peu envisageable dans un futur proche.
La note du Figaro : 2/4
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